Pourquoi utiliser des rites d’initiation en nature?
Depuis mon plus jeune âge, les rites d'initiation à la vie sauvage me fascinent. Quand je m'aventurais seul dans la nature pour des périodes prolongées avec un minimum de subsistance, et que je dormais à la belle étoile sous un arbre ou dans un champ, que la nuit révélait mes peurs les plus imaginaires comme les plus profondes je vivais toujours une révélation incroyable. Je grandissais intérieurement.
Je n'ai pas conçu ces rites, ils existent depuis longtemps, perdus des sociétés occidentales, mais encore bel et bien présent dans certaines cultures. Par exemple, dans certaine région du Sahara, ils envoient leurs enfants dans le désert pendant dix jours avec un peu d'eau et de la farine. Tandis Les Amérindiens ont eux des rituels de chasse, tout comme les Massaï en Afrique.
Mais alors pourquoi de tels rituels?
Personnellement je crois qu'ils servent à faire mûrir notre âme. Du mois c’est l’effet qu’ils ont sur mon être.
Carl Jung les décrit comme une transition du "Moi" au "Soi", tandis que Bouddha lui, l’explique comme une détoxification de l'âme.
Ces expériences ont constamment mûri mon ego, passant d'une entité narcissique cherchant le plaisir à un individu plus équilibré et mature.
Je reste persuadé que dans notre société contemporaine, l'absence de ces rites a perturbé le dévellopement de la maturité émotionnelle de bon nombre d’entre nous.
Et pourquoi donc ?
Simplement parce que nous rencontrer réellement nous fait peur, peur émotionellement et il semble plus facile et sécure de se maintenir dans une illusion douce et confortable. Seulement voila, parfois quand un changement drastique s’impose dans notre vie, les voiles tombent et la désillusion est lourde et douloureuses.
Cependant, il n'est pas nécessaire d'atteindre ce stade de "choc" pour changer. Mais simplement se rendre compte que la peur de nos propres émotions est une réalité et c’est cette peur qui nous maintien prisonnier. Le stress chronique, engendré par une incapacité à gérer l'imprévue et l’incertitude de la vie et résultant en des émotions négatives, perturbe l'équilibre de notre cerveau, nous rendant dépendants de ces schémas émotionnels. (George F Koob, 2015)
Surmonter ces peurs nécessite, avant tout de s’estimer, s’estimer capable de regarder avec compassion ce qui doit l’être en nous. C’est avant tout de l’amour propre car la vulnérabilité dans laquelle cela nous plonge est immense et parfois déroutante.
Pour moi c’est me placer volontairement dans l'inconfort, dans un environnement plus grand et plus puissant que moi, la nature. Cependant, la gestion du risque reste cruciale car le but est d’en ressortir plus vivant que jamais.
Mais je vous rassure le risque est principalement émotionnel car nos peurs primales refont surface lorsque nous sommes seuls au creux d’un pin, le ciel étoilé comme toit, et les bruits de la forêt comme berceuse. Lorsque nous surmontons nos (dé)illusions, la nature intervient, nous transforme, nous guéri, et noua fait évoluer et mûrir.
Voil pour moi le but de tel rituels, simplement retourner à nos racines
Pierre